• Arrondissement communal 3

    Les jeunes crient à l’exclusion
    L’arrondissement communal 3 fait partie des cinq (5) arrondissements que compte la ville de Niamey. Estimée à 336.901 habitants, la population de cette entité administrative est majoritairement jeune.

    Une enquête sociologique du profil des élus locaux de cet arrondissement, nous a permis de comprendre le niveau d’implication des jeunes dans les instances de prise de décisions, en se penchant sur les variables âge/sexe/profession des élus. En effet, au titre du 3ème arrondissement, vingt cinq (25) conseillers sont élus dont sept (7) femmes et dix-huit (18) hommes. Soit respectivement un taux de 28% pour les femmes et 72% pour les hommes. On constate donc une nette domination masculine du pouvoir politique au niveau local, tout comme c’est le cas au niveau national. Au sein du Conseil municipal, le moins âgé des conseillers élus a 38 ans. Dès lors, il est aisé d’en déduire qu’au sein de ce conseil communal, il n’y a aucun jeune. Car, conformément aux normes du Bureau International du Travail (B.I.T), « un jeune est une personne ayant un âge compris entre 15 à 35 ans ».
    C’est dire qu’à ce niveau, les jeunes n’ont aucun pouvoir dans toute la chaîne de prise de décisions dans cet arrondissement. Parce que pour pouvoir prendre des décisions, il faut d’abord être élu. De ce point de vue, les jeunes doivent impérativement prendre conscience de leur poids électoral, en tant que frange majoritaire au cours de toute élection, même si leur participation politique est loin d’être un pari gagné.
    Pourquoi les jeunes ne participent- ils pas véritablement à la gestion de la commune ?
    Un jeune s’exprime en ces termes : « Les jeunes ne sont pas considérés comme de vrais acteurs politiques et agents de développement. Ils ne sont utilisés que comme du bétail électoral. Avant les premières élections municipales, les jeunes ignoraient les enjeux liés à ces scrutins.
    Cependant, quelles que soient vos compétences, pour être élu conseiller, il vous sera difficile d’y arriver, tout simplement parce qu’il faut faire du lobbying. Souvent, les initiatives des jeunes sont récupérées par des hommes politiques.
    La classe politique nigérienne dans son ensemble a failli, car le phénomène de la corruption est devenu un fait banal. Tout ce que les jeunes subissent aujourd’hui sont le résultat de l’irresponsabilité et des inconséquences de leurs aînés. Mais l’histoire les jugera par rapport aux actes qu’ils ont posés.
    Les jeunes ne croient plus aux discours de nos hommes politiques, et c’est peut-être l’une des raisons qui expliquent  leur désintérêt pour la politique. 
    Les jeunes  peuvent changer la gouvernance au niveau local, car ils sont porteurs d’idées novatrices et cherchent à toujours mieux faire.  Je ne peux croire à un avenir radieux pour ce pays, tant que ce sont ces mêmes hommes politiques qui  nous dirigent. Il est grand temps que les jeunes se réveillent et réclament un quota dans les postes électifs et nominatifs ».
    Ces propos, à eux seuls, traduisent tout le mal qui ronge ce levier de développement à la base qu’est la jeunesse.
                                                                                                               Zanguina


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