• Entretien

    Entretien avec Bruno Sonko, chargé des programmes, Fondation Rosa Luxemburg


    La fondation Rosa Luxembourg fait partie du volet de la coopération allemande. C’est une fondation politique qui est proche du parti DIE LINKE, la Gauche allemande. Elle a été créée en 2000 et a démarré ses activités en Afrique en 2003. Sur le continent, elle compte trois (3) bureaux dont un à Dakar, en Afrique de l’Ouest, un en Tanzanie, en Afrique de l’Est, un à Johannesburg, en  Afrique Australe.

    Quels sont les domaines d’intervention de la Fondation ?
    La fondation milite et œuvre pour la justice sociale, le renforcement de la démocratie, pour une société juste et égalitaire. Le renforcement des libertés individuelles de manière générale, telles sont les missions de la fondation.
    Vous êtes au Niger dans le cadre d’un partenariat avec l’association Alternative Espaces Citoyens qui a démarré une série d’ateliers de formation des jeunes en journalisme et NTIC. Ces ateliers s’inscrivent dans le cadre d’un projet de promotion de la participation politique des jeunes. Expliquez pourquoi la fondation Rosa Luxemburg appuie une telle initiative ?     
    C’est une initiative qui a le soutien de la fondation parce que la composante jeunes et femmes fait partie d’un des volets essentiels de son mandat. Notre ambition, c’est de promouvoir la participation dans la vie politique, comme vous l’avez dit tantôt, des jeunes et des femmes, afin que leurs intérêts, leurs droits et leurs positions soient pris en compte dans les espaces de décision politique, tant au niveau national qu’au niveau local.
    Pensez-vous qu’avec ce genre d’initiative, on peut réussir à provoquer un changement social notamment en termes de renforcement de l’autonomisation politique des jeunes, dans des pays dits de « transition démocratique » comme c’est le cas au Niger ?
    Je pense que c’est une hypothèse que nous défendons. Il y a des expériences qui ont été produites dans d’autres pays, en Afrique et dans la sous-région, et qui ont donné des résultats palpables et intéressants. C’est vrai que le cas du Niger est particulier mais il n’y a pas de raison à ce que ça ne marche pas là où ça marchait avant.
    Est-ce que vous avez un message à l’endroit de ces jeunes que vous avez vu et qui, 5 jours durant sont en train de s’initier à l’écriture journalistique ?
    Ce que j’ai pu constater c’est « une bande de jeunes » qui a l’air très motivée et consciencieux. Des jeunes qui sont là pour apprendre comme nous tous d’ailleurs. Et le constat que j’ai pu faire durant ces quelques jours passés ici, c’est que l’atelier se déroule de manière très participative. Il y a vraiment une liberté totale et je pense qu’il est important, aujourd’hui, que les jeunes prennent conscience qu’il est important de penser le futur, pour eux et pour les générations à venir. Donc, de manière général il faut s’investir, politiquement ou pas mais en tout cas, sur le plan citoyen. C’est pourquoi je pense que l’atelier est le cadre idéal pour cette activité.
    Est-ce que la fondation soutien des initiatives similaires dans la sous région ? Est-ce que vous pensez aussi que des synergies sont possibles entre pays ?
    Oui, il y a des partenaires que nous soutenons dans la sous région, au Burkina Faso notamment, avec une organisation qui s’appelle ODJ. Il y a également l’association AFEM, une organisation de femme au Sénégal. Évidemment, ils veulent tous aller vers une meilleure synergie et je pense que dans l’avenir, il y a des pistes de réflexion que nous devrons lancer ici et là, pour essayer de capitaliser ce qui se fait ici afin de favoriser l’aspect de comparaison. Je pense que ce sont des pistes qui sont essentielles et que l’on doit absolument explorer.


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