Les concernés s’expliquent !
De nos jours, on constate une quasi absence des jeunes dans l’arène politique et au niveau des postes décisionnels. Plusieurs raisons expliquent cet état de fait. Mais pour mieux comprendre ce qui bloque et freine les jeunes, nous en avons interviewé quelques uns afin de recueillir leur opinion.

Yaou Ibrahim Mahamane, étudient en 2e année Agronomie : « Il est loisible de constaté que la jeunesse est absente dans la gestion des affaires publiques plus précisément des partis politiques. Ce qui fait que ce constat se dégage ici, c’est que quel que soit son niveau d’intellectualité et son poids démographique, la jeunesse n’a pas la capacité de mettre en exergue ses pré-requis pour arracher les postes qu’il leur faut.
De nos jours, la question de la politique n’est plus idéologique ou de conviction. Les jeunes font de la politique par pur intérêt. Ils la transforment en un commerce où il faut mettre un capital pour en tirer un bénéfice. Cela se justifie souvent par la précarité dans laquelle ces derniers végètent. Lors des campagnes électorales, par exemple, la mobilisation se fait grâce aux jeunes avec la distribution de thé, de sucre, de savon et quelques francs pour sensibiliser la population en faveur des candidats. Mais une fois élus, ces derniers oublient cette jeunesse qui a tant souffert pendant la campagne. »  
Abdou Sanoussi Sani, étudiant en 2e année droit à la Faculté des sciences économiques et juridiques de l’université Abdou Moumouni de Niamey : « À mon avis le problème de la non participation des jeunes a la gestion des affaires publiques trouve sa source au sommet. Il faut voir, même le représentant des jeunes au gouvernement, en l’occurrence le ministre de la Jeunesse, dépasse la tranche d’âge des jeunes. Je pense qu’à ce niveau il y a injustice puisque les jeunes représentent la majorité de la population. Et si ces dirigeants n’ont pas leur soutien, il leur sera difficile, voire impossible, d’accéder au pouvoir. Quant aux jeunes, il faudrait qu’ils s’organisent pour revendiquer ce qui leur revient de droit. Il faut qu’ils arrivent à faire comprendre à nos dirigeants qu’ils son enfin réveillés et que rien ne peut se faire sans eux. »
 

                                                          Souleymane Anza Mariama