Les partis politiques dans leur rôle
Lors du Forum Radiophonique Citoyen qui s’est tenu le 8 septembre 2014, au Centre des jeunes de Yantala, nous avons rencontré un jeune militant du Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP) Jama’a, parti membre de la coalition des partis politiques de la Mouvance pour renaissance du Niger (MRN) – majorité au pouvoir. À cette occasion, nous avons parlé avec Namata Idrissa, qui est également membre du bureau des jeunes Jama’a, de l’engagement politique des jeunes et de la formation idéologique qu’ils sont censés recevoir au sein de leurs formations politiques respectives. 

M. Namata Idrissa, pourquoi, selon vous, les jeunes doivent-ils s’engager dans la politique ?
Il  faut d’abord préciser qu’au Niger, la jeunesse constitue plus 65 % de la population. Et cette jeunesse constitue incontestablement la relève à la classe politique actuelle, vielle de plus de 20 ans. Cependant, force est de constater que malgré leur poids important, et malgré le rôle indéniable qu’ils jouent lors des élections (mobilisations, meeting, congrès, élections…), ils sont faiblement impliqués dans les sphères de prise de décisions, tant au sein des partis politiques qu’au niveau des pouvoirs publics. Les jeunes doivent davantage s’impliquer politiquement pour inverser la tendance et engager un vrai changement car l’avenir de notre pays repose sur elle.
Pourquoi particulièrement, vous intéressez-vous à la politique ?
Avant toute chose, il faut se dire que l’engagement politique est un acte hautement personnel. Malheureusement, le constat qu’il faut faire ici, c’est qu’au Niger, la plupart des militants des partis politiques s’identifient le plus souvent aux leaders et à sa région d’origine. Ces derniers s’accrochent à ces leaders et non aux idéaux du parti. Pour ma part, j’ai choisi de faire de la politique, et de militer au sein du parti RDP Djama’a, du fait de l’idéologie que ce parti prône. Une idéologie à tendance démocratique et  progressiste qui cadre mieux avec les valeurs de paix et de justice sociale que j’ai toujours recherchées.  
Recevez-vous des formations politiques et idéologies au sein de votre parti ?
Bien sûr et c’est d’ailleurs la première chose que les dirigeants exigent car il est impossible de défendre un parti politique dont on ne connait que le nom. La formation idéologique est une obligation pour permettre aux militants, surtout de bases, de comprendre les valeurs et idéaux d’un parti politique.
De ce point de vue, quel regard portez-vous sur la participation politique des jeunes ?
Comme j’ai eu à le dire, les jeunes constituent plus 65% de la population. Malheureusement, on constate de plus en plus un certain désintéressement de ces jeunes vis-à-vis de la politique. Notamment les jeunes diplômés qui préfèrent s’investir dans la vie associative à cause du mauvais exemple de nos ainés pour qui la politique n’est ni plus ni moins que mensonge, tromperie et est le plus souvent assimilé au plus court chemin pour s’enrichir.
À mon avis, ça n’est pas ça la politique. Au contraire, la politique est un métier noble car celui qui s’y adonne aspire à gérer la cité. Et celui qui aspire à gérer la cité doit être vertueux, bonne moralité et respecter l’éthique.
 

                                                                     Zanguina Chaibou