• Participation politique des femmes

    Entre pauvreté et préjugés socioculturels
    L’avènement dans les années 1990, de l a démocratie et du multipartisme au Niger, a permis    l’adoption de nombreux textes relatifs à l’égalité, à l’équité des sexes et au renforcement du pouvoir et l’autonomisation des femmes.
    Les femmes, constituant plus de la moitié de la population nigérienne (environ 51% de la population totale), restent toujours la frange la plus défavorisée  malgré  l’existence d’instruments juridiques nationaux et internationaux légalement ratifiés par le pays. L’exemple le plus frappant est celui de la loi sur le quota qui accorde encore peu de place aux femmes dans les instances décisionnelles. Les obstacles à la participation politique des femmes sont nombreux et de différents ordres.

    Il s’agit d’abord de la pauvreté (63% de la population vis en dessous du seuil de pauvreté et  les femmes représentent les 2/3). La vulnérabilité économique et financière des femmes est la cause principale de leur dépendance vis-à-vis des hommes. Cette dépendance marque leur faiblesse quant à la libre prise de décision sur tous les plans qu’il soit économiques, sociaux et culturels.
    Ensuite, l’ignorance et l’analphabétisme des femmes constituent également un frein quant à leur implication dans les affaires politiques. En effet, le faible taux d’achèvement scolaire des jeunes femmes dû parfois au mariage précoce ou à l’abandon lié au problème de tutorat pour les zones rurales, prouve leur absence parmi les hauts cadres de l’administration. Ignorant aussi leurs droits, il leur est impossible de jouir pleinement des droits qui leur sont reconnus à travers les textes nationaux et internationaux.
    Enfin, les pratiques sociales fondées sur la religion et les coutumes, sont sans nul doute les principaux goulots d’étranglements de la libre participation politique des femmes. Ces pratiques fondées sur le patriarcat se manifestent par  l’infériorisation des femmes dans la société, celles-ci  ne doivent pas se prononcer devant les hommes et doivent rester sous leur coiffe. Ces stéréotypes et préjugés  vont même plus loin au point où dans certains milieux traditionnels, les femmes engagées politiquement sont pointées du doigt comme des prostituées, de femmes de mœurs légères !

                                                                        Seyni Yaye Maimou et Omou Moumouni

                                                                                                                                             


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