• Participation politique des jeunes filles

    Des avis mitigés
    Les femmes nigériennes en général sont victimes de discriminations de toute sorte.   Les filles en particulier, sont les plus discriminées, notamment en politique surtout lorsqu’il s’agit de  nominations à des  hautes fonctions de l’Etat.   Sous représentées au sein des partis politiques, les jeunes filles sont confinés généralement dans le rôle d’animatrices  de meetings  où elles distinguent à travers leur répertoire des chansons pour le parti et son dirigeant.  
    Nous avons interrogé quelques jeunes militantes et militants des partis politiques sur leur  rôle et place au sein de leurs différentes formations politiques.  Florilège de réactions.

    Selon Melle Kadidjatou , militante d’un parti politique de la place , «  les  bureaux   des partis politiques sont composés pour l’essentiel  par des hommes. Les femmes sont très peu nombreuses et parmi elles,  il est difficile voir impossible de trouver de jeune filles ; elles sont pour la plus part des femmes âgées…les seuls bureaux  au sein desquels siègent des jeunes filles sont les bureaux de jeunes ou quelque fois au niveau des sections de base  notamment dans  les  quartiers. Mais au fur et à mesure qu’on grimpe les échelons, les jeunes filles se voient éliminer, écarter, discriminer ».


       Pour Mlle Amina, « si les jeunes filles ne sont pas impliquées dans les instances  décisionnelles  des partis politiques, c’est parce  que la plupart d’entre elles  ignore  leur rôle  au sein du   parti.   Elles se soucient plus  du mariage que de faire la politique » ont à gagner en faisant la politique… »
     Issaka Moussa,  militant  d’un parti politique affirme lui,  que «  les jeunes filles ne sont pas marginalisées dans les partis  mais c’est plutôt  elles qui ne veulent pas participer à la vie politique ».   Selon lui, «  les jeunes filles  pensent que la politique est l’affaire des gens mûres, des initiés en quelque sorte.. » 


     Pour Mlle Hamsatou Mounkaila , « les jeunes filles doivent mener le combat qui vaille pour acceder aux instances décisionnelles des partis politiques ». Cette jeune fille compare la politique à la jungle où il faut être fort pour  y avoir sa place. Elle soutient mordicus qu’il ne s’agit pas d’une discrimination dont sont victimes les jeunes filles mais bien plutôt d’un manque de volonté de leur part,  à se battre pour se frayer un chemin vers les sommets.    
     Mlle Oumou Djibo indexe elle, la société. « Dès qu’on voit une jeune fille à un poste important au sein d’un parti, on a vite fait de conclure dit elle, qu’elle est la maîtresse d’un ponte de ce parti. L’expression utilisée ici est « zantorou ». Mais moi, rassure t- elle,  j’en ai cure de ces calomnies. Je sais que je dois me battre pour trouver ma place au soleil. Pour le reste,  le chien aboie, la caravane passe ».


     Comme quoi, les préjugés socioculturels ont la vie dure dans notre pays. Les femmes et les jeunes filles ne doivent pas pour autant baisser les bras et laisser la gent masculine  s’imposer partout. Seul, le combat est libérateur !
     
                                    SeyniYayé Maimouna & Souleymane Anza Mariama


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